HÉLÈNE JANICOT

PRIX RUBIS MÉCÉNAT 2022

EN PARTENARIAT AVEC LES BEAUX-ARTS DE PARIS
ÉGLISE SAINT-EUSTACHE, PARIS

Hélène Janicot est née en 1999, elle vit et travaille à Paris. Elle intègre l’école des Beaux-Arts de Paris en 2018 et travaille depuis au sein d’ateliers où elle développe une expression plastique recouvrant plusieurs médiums ; volume, dessin, écriture, vidéo. À la rigidité des matériaux (pierre, métal) répondent des actions performatives dont le mouvement rythme l’espace. Elle a obtenu son DNAP avec mention en 2021 et passera son diplôme de fin d’études l’année prochaine. Dans son travail, elle accorde une place prépondérante à la spatialisation et à la temporalité de ses pièces. Leur caractère relativiste reprend l’idée d’une architecture mentale qui se déploie à plusieurs échelles. Elle se passionne pour les biais cognitifs, qui mettent en jeu la mémoire et la capacité d’anticipation, en somme ces mécanismes qui permettent à l’esprit de s’aventurer sur le terrain de l’abstraction. Cet espace de projection peut se traduire, comme ici, dans des installations faisant intervenir les champs magnétiques ou les lois de la physique. L’ensemble se répond dans une quête d’équilibre.

Le prix Rubis Mécénat, destiné aux jeunes artistes du programme Crush des Beaux-Arts de Paris pour investir l’église Saint-Eustache, est décerné pour sa seconde édition à Hélène Janicot. Avec l’accompagnement curatorial d’Audrey Illouz, elle réalise une installation en trois stations, exposée l’église Saint-Eustache

Le projet d’Hélène Janicot pour l’église Saint-Eustache s’articule autour de trois œuvres. La première, Temple Pulse, ouvre le parcours et met à l’épreuve la force d’attraction. Hélène Janicot redessine la structure octogonale des piliers de l’église par le biais de filins métalliques qui s’élancent à la verticale. L’ensemble est interrompu par un écart infra-mince qui s’ouvre à la hauteur de la tête, et se maintient par la présence d’aimants mis en tension. Une seconde, (Lifts) offre un tout autre rapport d’échelle : une dalle transparente laisse apparaître un trou. Rappelant la fouille archéologique, le trou renvoie également au commencement et à la chute des corps. Dans la chapelle du Sacré-Cœur, elle propose une dernière œuvre, Métaflexion, et prend dans le béton les empreintes de son propre corps agenouillé.  Avec ce premier projet in situ, l’artiste aborde l’essence même du lieu à travers une série de gestes épurés mais tendus, et nous invite à une expérience physique et sensible qui met le corps et la pensée en mouvement.