Liselor Perez

Prix Rubis Mécénat

Église Saint-Eustache, Paris

2025

Liselor Perez

Liselor Perez est la lauréate 2025 du Prix Rubis Mécénat en partenariat avec les Beaux-Arts de Paris, qui propose aux artistes émergents de l’école de créer une installation inédite pour l’église Saint-Eustache. Avec l’accompagnement de la commissaire d’exposition Julia Marchand, elle présente à l’automne 2024 l’installation Cent Sommeils.

Avec Cent sommeils, Liselor Perez intervient à divers endroits de l’église, présentant un ensemble de pantins disséminés dans la nef principale et les chapelles latérales. À partir du silence intérieur et de la matérialité du lieu, longuement fréquenté par l’artiste lors de sa phase de recherche, Liselor Perez a dessiné ces silhouettes mystérieuses, qui semblent émerger de l’édifice. En imaginant un « gardien de l’église » au corps couvert de jesmonite
rappelant le pilier auquel il est adossé, ou un être-pantin en équilibre dans l’une des chapelles devenant le réceptacle d’un visage vitrail, l’artiste vient sculpter un point de jonction entre l’oeuvre et son environnement, en absorbant les motifs qui l’entourent pour la couvrir d’une parure. Entre poésie et science-fiction, les oeuvres proposent une expérience sensible, une invitation à la rêverie où le pantin n’est plus un simple jouet, mais le support d’une interrogation incarnée sur le sens de l’être et l’autre.

Liselor Perez

Liselor Perez est née en 1999 à Montélimar. Après des études artistiques à Lyon, elle intègre la Villa Arson à Nice, où son exploration du textile et de la création de corps débute. Elle est diplômée en 2025 des Beaux-Arts de Paris, et développe une pratique qui mêle sculpture, performance et installation. Son travail explore les espaces domestiques et intimes, qu’elle teinte d’ironie et de fantastique. À travers des corps sculpturaux et des univers oniriques, Liselor Perez revisite avec douceur et amertume la mémoire des objets familiers et des souvenirs. Son approche, féministe et queer, questionne les histoires personnelles et collectives en jouant avec l’absurde et la vulnérabilité. Elle a participé aux expositions collectives « Chère Melpomène » et « CRUSH » aux Beaux-Arts de Paris (2025), « Coller l’oreille au colimaçon » au Frac Ile-de-France à Romainville (2024) et « The Cup of Water that Gives itself to Thirst » à la galerie sans titre (2023). En juillet 2025, elle participera à l’exposition « La terre retombe au soleil » au Centre d’art contemporain de Malakoff, site de la Supérette.