LEONORA HAMILL
FURTHERANCE

2014-2015

ÉGLISE SAINT-EUSTACHE, PARIS

LEONORA HAMILL

Artiste franco-britannique, née en 1978, vit et travaille entre New York et Londres. Leonora Hamill est diplômée du Royal College of Art de Londres (2011) et de l’International Center of Photography de New York (2003). Après un cursus d’histoire de l’art au Courtauld Institute de Londres et à l’Université d’Oxford, elle fait de la photographie analogique et de la vidéo ses médiums de prédilection.
L’Autre est au cœur de sa préoccupation d’artiste, portant son regard sur la notion d’empathie. Son travail se distingue par une esthétique froide et détaillée (cadrages rigoureux, frontalité) alliée à une grande puissance émotionnelle. Ses vidéos, réalisées généralement sur pellicule, privilégient certains points de vue comme la plongée (I was much too far out all my life) ou la contre-plongée (Furtherance).
En 2012, Leonora Hamill remporte le Prix HSBC pour la Photographie grâce à sa série Art in Progress sur les ateliers d’artistes dans les écoles d’art à travers le monde, et publie une première monographie chez Actes Sud. Elle a récemment exposé au Lieu Unique à Nantes (2012), au Musée Géo-Charles à Grenoble (2013), à la Somerset House et à la Tristan Hoare Gallery à Londres (2013) ainsi qu’à l’American Academy de Rome (2014).

Invitée par Rubis Mécénat à réaliser une installation vidéo pour l’église Saint-Eustache, l’artiste franco-britannique Leonora Hamill a porté son regard sur l’église comme lieu de cheminement et lieu de convergence. Tournée en pellicule 35 mm, l’œuvre tresse la relation entre séquences d’activités humaines, plans architecturaux et la présence d’un cerf vivant, le symbole de saint Eustache, au sein même de l’église. Leonora Hamill transmet l’identité collective du lieu à travers les tracés des différents usagers de l’église : le prêtre, les paroissiens, les ‘invités’ à La Soupe Saint-Eustache, les bénévoles à La Soupe et les touristes. Ces tracés retranscrivent l’énergie collective de ce lieu de culte. Leur chorégraphie minimale et millimétrée concentre la sève humaine et spirituelle de Saint-Eustache. Pour réaliser cette œuvre, l’artiste s’est entourée du directeur de la photographie, Ghasem Ebrahimian. Cette installation vidéo in situ a été projetée sur les huit fenêtres de la Porte Sud de l’édifice donnant sur le nouveau jardin des Halles, visible du public aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur.